中法对照:A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU IX追忆似水年华 第四卷(332)

送交者: wangguotong [☆★★声望品衔12★★☆] 于 2025-03-29 1:59 已读 981 次 1赞 大字阅读 繁体阅读
                

中法对照:A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU IX追忆似水年华 第四卷(332

Sodome et Gomorrhe 索多姆和戈摩尔

作者:Marcel Proust 马塞尔-普鲁斯特

Deuxième  Partie 第二部

编辑整理:WANGGUOTONG

 

Pour revenir en arrière et à cette première soirée chez la princesse de Guermantes, jallai lui dire adieu, car son cousin et sa cousine me ramenaient et étaient fort pressés, M. de Guermantes voulait cependant dire au revoir à son frère. Mme de Surgis ayant eu le temps, dans une porte, de dire au duc que M. de Charlus avait été charmant pour elle et pour ses fils, cette grande gentillesse de son frère, et la première que celui-ci eût eue dans cet ordre didées, toucha profondément Basin et réveilla chez lui des sentiments de famille qui ne sendormaient jamais longtemps. Au moment où nous disions adieu à la Princesse, il tint, sans dire expressément ses remerciements à M. de Charlus, à lui exprimer sa tendresse, soit quil eût en effet peine à la contenir, soit pour que le baron se souvînt que le genre dactions quil avait eu ce soir ne passait pas inaperçu aux yeux dun frère, de même que, dans le but de créer pour lavenir des associations de souvenirs salutaires, on donne du sucre à un chien qui a fait le beau. « Hé bien ! petit frère, dit le duc en arrêtant M. de Charlus et en le prenant tendrement sous le bras, voilà comment on passe devant son aîné sans même un petit bonjour. Je ne te vois plus, Mémé, et tu ne sais pas comme cela me manque. En cherchant de vieilles lettres jen ai justement retrouvé de la pauvre maman qui sont toutes si tendres pour toi. Merci, Basin, répondit M. de Charlus dune voix altérée, car il ne pouvait jamais parler sans émotion de leur mère. Tu devrais te décider à me laisser tinstaller un pavillon à Guermantes, reprit le duc. » « Cest gentil de voir les deux frères si tendres lun avec lautre, dit la Princesse à Oriane. Ah ! ça, je ne crois pas quon puisse trouver beaucoup de frères comme cela. Je vous inviterai avec lui, me promit-elle. Vous nêtes pas mal avec lui ?Mais quest-ce quils peuvent avoir à se dire », ajouta-t-elle dun ton inquiet, car elle entendait imparfaitement leurs paroles. Elle avait toujours eu une certaine jalousie du plaisir que M. de Guermantes éprouvait à causer avec son frère dun passé à distance duquel il tenait un peu sa femme. Elle sentait que, quand ils étaient heureux dêtre ainsi lun près de lautre et que, ne retenant plus son impatiente curiosité, elle venait se joindre à eux, son arrivée ne leur faisait pas plaisir. Mais, ce soir, à cette jalousie habituelle sen ajoutait une autre. Car si Mme de Surgis avait raconté à M. de Guermantes les bontés quavait eues son frère, afin quil len remerciât, en même temps des amies dévouées du couple Guermantes avaient cru devoir prévenir la duchesse que la maîtresse de son mari avait été vue en tête à tête avec le frère de celui-ci. Et Mme de Guermantes en était tourmentée. « Rappelle-toi comme nous étions heureux jadis à Guermantes, reprit le duc en sadressant à M. de Charlus. Si tu y venais quelquefois lété, nous reprendrions notre bonne vie. Te rappelles-tu le vieux père Courveau : « Pourquoi est-ce que Pascal est troublant ? parce quil est troutrou… — Blé », prononça M. de Charlus comme sil répondait encore à son professeur. « Et pourquoi est-ce que Pascal est troublé ? parce quil est trouparce quil est trou… — Blanc. Très bien, vous serez reçu, vous aurez certainement une mention, et Mme la duchesse vous donnera un dictionnaire chinois. » Si je me rappelle, mon petit Mémé ! Et la vieille potiche que tavait rapportée Hervey de Saint-Denis, je la vois encore. Tu nous menaçais daller passer définitivement ta vie en Chine tant tu étais épris de ce pays ; tu aimais déjà faire de longues vadrouilles. Ah ! tu as été un type spécial, car on peut dire quen rien tu nas jamais eu les goûts de tout le monde» Mais à peine avait-il dit ces mots que le duc piqua ce quon appelle un soleil, car il connaissait, sinon les mœurs, du moins la réputation de son frère. Comme il ne lui en parlait jamais, il était dautant plus gêné davoir dit quelque chose qui pouvait avoir lair de sy rapporter, et plus encore davoir paru gêné. Après une seconde de silence : « Qui sait, dit-il pour effacer ses dernières paroles, tu étais peut-être amoureux dune Chinoise avant daimer tant de blanches et de leur plaire, si jen juge par une certaine dame à qui tu as fait bien plaisir ce soir en causant avec elle. Elle a été ravie de toi. » Le duc sétait promis de ne pas parler de Mme de Surgis, mais, au milieu du désarroi que la gaffe quil avait faite venait de jeter dans ses idées, il sétait jeté sur la plus voisine, qui était précisément celle qui ne devait pas paraître dans lentretien, quoiquelle leût motivé. Mais M. de Charlus avait remarqué la rougeur de son frère. Et, comme les coupables qui ne veulent pas avoir lair embarrassé quon parle devant eux du crime quils sont censés ne pas avoir commis et croient devoir prolonger une conversation périlleuse : « Jen suis charmé, lui répondit-il, mais je tiens à revenir sur ta phrase précédente, qui me semble profondément vraie. Tu disais que je nai jamais eu les idées de tout le monde ; comme cest juste ! tu disais que javais des goûts spéciaux. Mais non », protesta M. de Guermantes, qui, en effet, navait pas dit ces mots et ne croyait peut-être pas chez son frère à la réalité de ce quils désignent. Et, dailleurs, se croyait-il le droit de le tourmenter pour des singularités qui en tout cas étaient restées assez douteuses ou assez secrètes pour ne nuire en rien à lénorme situation du baron ? Bien plus, sentant que cette situation de son frère allait se mettre au service de ses maîtresses, le duc se disait que cela valait bien quelques complaisances en échange ; eût-il à ce moment connu quelque liaison « spéciale » de son frère que, dans lespoir de lappui que celui-ci lui prêterait, espoir uni au pieux souvenir du temps passé, M. de Guermantes eût passé dessus, fermant les yeux sur elle, et au besoin prêtant la main. « Voyons, Basin ; bonsoir, Palamède, dit la duchesse qui, rongée de rage et de curiosité, ny pouvait plus tenir, si vous avez décidé de passer la nuit ici, il vaut mieux que nous restions à souper. Vous nous tenez debout, Marie et moi, depuis une demi-heure. » Le duc quitta son frère après une significative étreinte et nous descendîmes tous trois limmense escalier de lhôtel de la Princesse.

现在再回过头来,继续谈首次赴亲王夫人府上参加晚会时的情况。盖尔芒特公爵夫妇领着我,急于离去,我便去向亲王夫人告辞。不过,德·盖尔芒特先生还是想亲自与兄弟告别。德·絮希夫人站在一扇门下,不失时机地告诉公爵,说德·夏吕斯先生对她和对她儿子和蔼可亲。兄弟如此亲热待人,实属平生第一回,这使巴赞深受感动,唤醒了那沉睡难以经久的骨肉之情。我们向亲王夫人话别时,巴赞虽没有特意向德·夏吕斯先生致谢,但执意向他表露了内心的一片深情,或许是实在难以自已,抑或是希望男爵牢记,象此晚的这般姿态,兄弟自然不会熟视无睹,就好比有人用糖果奖赏用后腿直立逗人的小狗,让狗牢牢记住,只要用后腿直立,就可得到这般甜头。“嗳!小弟,”公爵拦住德·夏吕斯先生,深情地拥抱着他,说道,“从大哥面前走过,怎么连小安也不道一声。我见不到你了嘛,梅梅,你不知道这让我多挂念。我翻过去的一些家信,一下子就找到了可怜妈妈的信,那一封封信对你多么溺爱啊。”“谢谢,巴赞。”德·夏吕斯先生回答道,声音哽咽,只要提到母亲,他每每抑制不住内心的激动之情。“你该下下决心,允许我在盖尔芒特为你置幢房屋。”公爵继续说。“看见兄弟俩这般亲热,真高兴。”亲王夫人对奥丽阿娜说。“啊!我觉得世上象这样的兄弟找不出几对。我日后一定邀请您和他来做客。”亲王夫人向我许诺道,“您和他相处不错吧?……唉,他们到底能有什么说不完的话。”她声音不安地添了一句,因为她实在听不清他们在说些什么。每看到德·盖尔芒特先生与兄弟谈论过去时的那份高兴劲头,她总不免产生几分醋意,原因是只要涉及往昔的事情,德·盖尔芒特先生往往有意避开妻子一点。她感到,当兄弟俩高高兴兴挨在一起,她再也难以抑制内心的好奇,迫不及待凑到他们身边去时,他们对她的到来并不满意。可这天夜晚,除了这一习惯产生的醋意之外,还平添了另一分妒心。原来,德·絮希夫人将实情告知了德·盖尔芒特先生,说他兄弟如何如何亲热,希望他向兄弟致谢,同时,盖尔芒特夫妇的忠实好友也认为应该把情况通报公爵夫人,说他们看见她丈夫的情妇与她丈夫的小弟单独呆在一起,这使德·盖尔芒特夫人感到苦恼。“想一想过去我们在盖尔芒特是多么幸福。”公爵继续对德·夏吕斯先生说,“要是你夏季来玩,我们又可以象过去一样,欢乐地生活。你还记得古弗老爹吗?”“帕斯卡尔为什么搅得人心慌意乱?因为他被搅得心……心慌……意乱,”德·夏吕斯先生背诵道,仿佛还在回答老师的提问,“那帕斯卡尔为什么被搅得心慌意乱?因为他搅得人心……心慌……意乱。”“‘很好,您肯定会通过,准能得到好评,公爵夫人还会奖给您一部《汉语词典》。’我还记得清清楚楚,我的小梅梅!我还记得埃尔费·德·圣当给你带回了一只古色古香的大瓷花瓶,那情景至今历历在目。你对中国是那么热爱,吓唬我们要到那个国度去生活一辈子;那时,你就已经喜欢远出闯荡。啊!你这人非同一般。可以说无论对什么东西,你的情趣向来与众不同……”公爵最后这几句话刚一出口,整个脸便顿时涨得象红彤彤的太阳,因为他对兄弟的德行,至少对兄弟的名声了若指掌。他过去从来没有对兄弟提及这方面的事,现在不慎失言,似乎还与兄弟的名声有关,就更感到尴尬了,而且愈是显得尴尬,也就真的更为尴尬了。沉默片刻之后,公爵为了抹去最后那几句话,说道:“谁知道,你过去也许爱着哪位中国女子,后来又爱上了一位位白肤女郎,惹她们喜欢,比如有那么一位夫人,你今晚与她一起交谈,让她满心喜悦。她对你心都醉了。”公爵本来打算不提德·絮希夫人,可刚才不慎说了不合时宜的话,弄得脑子混乱一片,慌忙中张口就拿近在眼前的女子为例,然而,不管她怎么让他动心,恰恰就不该在谈话中提她。德·夏吕斯先生察觉到兄长满脸通红。谁都知道,要是罪犯听到别人当面提及并不认为是他们所犯的罪行,他们总是力戒显出局促不安的样子,即使有可能引火烧身,也还是觉得继续交谈为妥。“我对此感到非常高兴。”德·夏吕斯先生回答公爵说,“可我还是想回过头来谈谈你方才说的那句话,我觉得你的话中肯极了。你说我的思想向来与众不同,说得何其正确啊!你说我情趣特殊……”“不对。”德·盖尔芒特否认道,他确实没有说过这几个字,或许也不相信弟弟会干出这几个字所意味的事情。抑或公爵自以为有权提一提男爵的古怪行为,让他心里不好受?不管怎么说,男爵的那些古怪行为尚相当隐秘,说不清楚,决不会危及他目前的显赫地位。再说,公爵感到弟弟的这一地位对他的情妇们也许有益,心想也该有所回报,表示几分宽容;即使现在已经洞悉弟弟某一“非同一般”的私情,但由于希冀获得弟弟的支持,且这一希望又交织着对往昔虔诚的回忆,德·盖尔芒特先生也会熟视无睹,不予追究,需要时甚至会助一臂之力。“瞧您,巴赞;晚安,帕拉墨得斯。”公爵夫人又恼火,又好奇,实在再也憋不住了,开口说道,“要是您已经决定在此过夜,那我们最好还是留下吃夜宵。您都让玛丽和我整整站了半个小时了。”公爵意味深长地拥抱了弟弟之后,离开了他,我们三人一起走下亲王夫人宫邸宽大的台阶。

 

Des deux côtés, sur les marches les plus hautes, étaient répandus des couples qui attendaient que leur voiture fût avancée. Droite, isolée, ayant à ses côtés son mari et moi, la duchesse se tenait à gauche de lescalier, déjà enveloppée dans son manteau à la Tiepolo, le col enserré dans le fermoir de rubis, dévorée des yeux par des femmes, des hommes, qui cherchaient à surprendre le secret de son élégance et de sa beauté. Attendant sa voiture sur le même degré de lescalier que Mme de Guermantes, mais à lextrémité opposée, Mme de Gallardon, qui avait perdu depuis longtemps tout espoir davoir jamais la visite de sa cousine, tournait le dos pour ne pas avoir lair de la voir, et surtout pour ne pas offrir la preuve que celle-ci ne la saluait pas. Mme de Gallardon était de fort méchante humeur parce que des messieurs qui étaient avec elle avaient cru devoir lui parler dOriane : « Je ne tiens pas du tout à la voir, leur avait-elle répondu, je lai, du reste, aperçue tout à lheure, elle commence à vieillir ; il paraît quelle ne peut pas sy faire. Basin lui-même le dit. Et dame ! je comprends ça, parce que, comme elle nest pas intelligente, quelle est méchante comme une teigne et quelle a mauvaise façon, elle sent bien que, quand elle ne sera plus belle, il ne lui restera rien du tout. »

最上的几级台阶上,两侧立着一对对夫妇,等着马车前来迎接。公爵夫人身体笔直,独自站到台阶的左侧,身旁是她丈夫和我。她已经裹上提埃波洛式外套,领子紧扣着宝石扣环,周围的男男女女贪婪地盯着她看,企图出其不意,探察出她举止优雅、美妙的奥秘所在。在德·盖尔芒特夫人所处的同一级台阶的另一侧,德·拉加东夫人在等候着马车。她早已绝望,恐怕永远得不到表妹主动来访,因此一见德·盖尔芒特夫人,遂转过身去,装着没有看见,以免留下笑柄,说表妹对她根本就不理睬。跟她站在一道的几位先生自以为是,觉得应该跟她谈谈奥丽阿娜,德·拉加东夫人好不恼火:“我一点也不愿见她。”她回答他们说,“况且,我刚才已经看见了她,她开始变老了;看样子她也无能为力。巴赞亲口这样说过。哎呀!我呀,对此完全理解,她人不聪明,坏得全身流脓,举止又粗俗不堪,她自己心里明白,一旦人老珠黄,就再也没有任何资本了。”

 

Javais mis mon pardessus, ce que M. de Guermantes, qui craignait les refroidissements, blâma, en descendant avec moi, à cause de la chaleur quil faisait. Et la génération de nobles qui a plus ou moins passé par Monseigneur Dupanloup parle un si mauvais français (excepté les Castellane), que le duc exprima ainsi sa pensée : « Il vaut mieux ne pas être couvert avant daller dehors, du moins en thèse générale. » Je revois toute cette sortie, je revois, si ce nest pas à tort que je le place sur cet escalier, portrait détaché de son cadre, le prince de Sagan, duquel ce dut être la dernière soirée mondaine, se découvrant pour présenter ses hommages à la duchesse, avec une si ample révolution du chapeau haut de forme dans sa main gantée de blanc, qui répondait au gardénia de la boutonnière, quon sétonnait que ce ne fût pas un feutre à plume de lancien régime, duquel plusieurs visages ancestraux étaient exactement reproduits dans celui de ce grand seigneur. Il ne resta quun peu de temps auprès delle, mais ses poses, même dun instant, suffisaient à composer tout un tableau vivant et comme une scène historique. Dailleurs, comme il est mort depuis, et que je ne lavais de son vivant quaperçu, il est tellement devenu pour moi un personnage dhistoire, dhistoire mondaine du moins, quil marrive de métonner en pensant quune femme, quun homme que je connais sont sa sœur et son neveu.

我早早把外套穿到了身上,由于当时天气较热,德·盖尔芒特先生担心等会儿天凉下来,与我一起下台阶时,好生教训了我一番。或多或少都受过迪邦卢大人教育的那一代王公贵族法语都讲得十分糟糕(卡斯特兰一家例外),公爵竟以如此语言表达其思想:“外出前,最好别穿衣,至少,一般论点如此。”那天出门时的整个情景至今历历在目,我仿佛又看到了德·萨冈亲王,若无不可的话,我象是把他的肖像从画框中搬到了这个台阶上,那一回似乎是亲王的最后一次上流社会聚会,我又清楚地看到了他脱帽向公爵夫人致意的姿态,他手戴洁白的手套,与饰孔上装饰的栀子花相映成趣,只见他旋舞着手中的那顶大礼帽,动作十分夸张,旁人不胜惊讶,以为那准是一顶旧制度时流行的羽毛毡帽,在这位贵族的脸上,几多祖宗的容貌从他那里得到了恰如其分的再现。他在公爵夫人身旁虽然只停留了片刻,然而即使瞬息即逝,他的这番姿态也足以组成一幅活生生的画卷,犹如一个历史性的镜头。况且,他不久后就谢世了,在他生前,我就见过他这么一面,对我来说,他已经完完全全成了一位历史人物,至少是交际历史的人物,因此,有时想起我认识的那一女一男竟是他的妹妹和侄子,真感到有点儿惊讶。

 

Pendant que nous descendions lescalier, le montait, avec un air de lassitude qui lui seyait, une femme qui paraissait une quarantaine dannées bien quelle eût davantage. Cétait la princesse dOrvillers, fille naturelle, disait-on, du duc de Parme, et dont la douce voix se scandait dun vague accent autrichien. Elle savançait, grande, inclinée, dans une robe de soie blanche à fleurs, laissant battre sa poitrine délicieuse, palpitante et fourbue, à travers un harnais de diamants et de saphirs. Tout en secouant la tête comme une cavale de roi queût embarrassée son licol de perles, dune valeur inestimable et dun poids incommode, elle posait çà et là ses regards doux et charmants, dun bleu qui, au fur et à mesure quil commençait à suser, devenait plus caressant encore, et faisait à la plupart des invités qui sen allaient un signe de tête amical. « Vous arrivez à une jolie heure, Paulette ! dit la duchesse. Ah ! jai un tel regret ! Mais vraiment il ny a pas eu la possibilité matérielle », répondit la princesse dOrvillers qui avait pris à la duchesse de Guermantes ce genre de phrases, mais y ajoutait sa douceur naturelle et lair de sincérité donné par lénergie dun accent lointainement tudesque dans une voix si tendre. Elle avait lair de faire allusion à des complications de vie trop longues à dire, et non vulgairement à des soirées, bien quelle revînt en ce moment de plusieurs. Mais ce nétait pas elles qui la forçaient de venir si tard. Comme le prince de Guermantes avait pendant de longues années empêché sa femme de recevoir Mme dOrvillers, celle-ci, quand linterdit fut levé, se contenta de répondre aux invitations, pour ne pas avoir lair den avoir soif, par des simples cartes déposées. Au bout de deux ou trois ans de cette méthode, elle venait elle-même, mais très tard, comme après le théâtre. De cette façon, elle se donnait lair de ne tenir nullement à la soirée, ni à y être vue, mais simplement de venir faire une visite au Prince et à la Princesse, rien que pour eux, par sympathie, au moment où, les trois quarts des invités déjà partis, elle « jouirait mieux deux ». « Oriane est vraiment tombée au dernier degré, ronchonna Mme de Gallardon. Je ne comprends pas Basin de la laisser parler à Mme dOrvillers. Ce nest pas M. de Gallardon qui meût permis cela. » Pour moi, javais reconnu en Mme dOrvillers la femme qui, près de lhôtel Guermantes, me lançait de longs regards langoureux, se retournait, sarrêtait devant les glaces des boutiques. Mme de Guermantes me présenta, Mme dOrvillers fut charmante, ni trop aimable, ni piquée. Elle me regarda comme tout le monde, de ses yeux douxMais je ne devais plus jamais, quand je la rencontrerais, recevoir delle une seule de ces avances où elle avait semblé soffrir. Il y a des regards particuliers et qui ont lair de vous reconnaître, quun jeune homme ne reçoit jamais de certaines femmes et de certains hommes que jusquau jour où ils vous connaissent et apprennent que vous êtes lami de gens avec qui ils sont liés aussi.

我们下台阶时,一位妇人正往上面走,她一脸得体的倦态,看去只有四十来岁,尽管实际年龄要大些。此人是奥尔维里埃亲王夫人,传说是帕尔马公爵的私生女,她声音甜美,稍带刚劲有力的奥地利口音。她拾级而上,高大的身躯向前弯曲,只见她身著白底印花丝裙,颈挂沉甸甸的珠宝项链,任凭那撩人的胸脯一张一弛,疲乏无力地起伏晃荡。她活象一匹国王的良种牝马,摇着脑袋——也许是那串价值连城,重不堪负的珍珠项链象笼头一样套得她好不自在——左顾右盼,投去温馨、诱人的目光,那蓝蓝的色彩因渐渐变淡而愈显其柔美,每遇到离去的宾客,她差不多都友好地点头致意。“您来的可真是好时候,波莱特!”公爵夫人道。“哎,我遗憾极了!可实在没有办法脱身。”奥尔维里埃亲王夫人回答道,类似的答话,是她从盖尔芒特公爵夫人那儿学来的,不过说起来声音温柔,其中又含有一点铿锵的条顿口音,平添了几分自然的温文尔雅和真挚动人的神韵。她象是在暗示生活之错综复杂,一言难尽,而不是显得那么庸俗,张口便提晚会的事,尽管她此时刚刚连续赶了几场聚会。不过,她并非因为参加聚会而无法脱身,被迫姗姗来迟。多少年里,盖尔芒特亲王曾禁止夫人邀请奥尔维里埃夫人作客,禁令解除后,奥尔维里埃夫人处事审慎,对亲王府的邀请,只是差人送去名片,表示谢忱,以免给人造成迫不及待想去赴会的印象。以如此手段周旋了两三年后,她才亲自登门,但去得都很迟,象是刚刚看完戏才赶去赴会。这样一来,她给自己披上了伪装,似乎对晚会并不在乎,也不愿抛头露面,只不过来拜访一下亲王夫妇,而且仅仅出于好感,等到来客大都走后,才来看望他俩,她也由此“可以更好地享受与他俩相聚的乐趣”。“奥丽阿娜可真是堕落到了极点。”德·加尔东夫人嘟嘟囔囔抱怨道,“我简直不理解巴赞竟让她跟德·奥尔维里埃夫人搭腔。德·加拉东先生决不会允许我干这等事。”可是,我却认出了德·奥尔维里埃夫人,她就是那位女子,在盖尔芒特府邸附近向我投来迟缓、倦怠的目光,继而转过身去,在商店的玻璃橱窗前流连往返。德·盖尔芒特夫人给我作了介绍,德·奥尔维里埃夫人妩媚动人,既不过分亲热,又不那么冷漠。她象对所有人一样,用那温柔的眼睛看了看我……然而,日后若能与她重逢,我恐怕再也得不到她这种分明在主动接近的表示。一个年轻人绝对领会不了某些女子——也包括某些男士——那种表示已经认出您来的特殊目光,非等到与您熟悉了,知道您也是他结识之人的朋友时,才能有所领悟。

喜欢wangguotong朋友的这个帖子的话,👍 请点这里投票,"赞" 助支持!

[举报反馈] [ wangguotong的个人频道 ] [-->>参与评论回复] [用户前期主贴] [手机扫描浏览分享] [返回学习园地首页]

帖子内容是网友自行贴上分享,如果您认为其中内容违规或者侵犯了您的权益,请与我们联系,我们核实后会第一时间删除。

所有跟帖: (主贴被主有权删除不文明回复,拉黑不受欢迎的用户)

打开微信,扫一扫[Scan QR Code]

进入内容页点击屏幕右上分享按钮

楼主本月热帖推荐:

    >>>查看更多帖主社区动态...