
Nejma GOUTAS
Address: UMR 7041 | ArScAn, Ethnologie préhistorique
MAE - Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie
21 allée de l'Université 92023 Nanterre Cedex
MAE - Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie
21 allée de l'Université 92023 Nanterre Cedex
less
Related Authors
Noel B. Salazar
KU Leuven
Nerissa Russell
Cornell University
Michele Rüzgar Massa
Bilkent University
David Seamon
Kansas State University
Marta Diaz-Guardamino
Durham University
Bengt-Arne Vedin
KTH Royal Institute of Technology
Armando Marques-Guedes
UNL - New University of Lisbon
Andreea Molnar
University of Portsmouth
Iain Davidson
University of New England - Australia
Serguei Alex. Oushakine (Сергей Ушакин)
Princeton University
InterestsView All (15)
Uploads
Papers by Nejma GOUTAS
Entre image fantasmée et réalité, le Mégacéros, tout comme le Mammouth, marque depuis toujours l'imaginaire des Préhistoriens et du grand public, de même que, sans doute, celui des hommes de la Préhistoire. Fascinant par sa taille et sa majesté, que savons-nous exactement de cet animal ? De son mode de vie, de son environnement ? Quelles relations les hommes de la fin du Paléolithique ont-ils tissé avec le Mégacéros dont la puissante ramure, pouvant dépasser les 3 mètres d’envergure, nous rappelle qu’il ne s’agissait pas d’un animal inoffensif ? Nous verrons que si les hommes préhistoriques l’ont consommé (utilisant sa viande, ses os, ses bois), les preuves de sa chasse sont rares et les modalités précises d’acquisition et d’exploitation de ce grand cervidé restent encore à préciser. De même, cet animal n’a que rarement été peint et gravé sur les parois des grottes... Pech-Merle renfermant quelques-unes de ses exceptionnelles représentations !
Mais c’est bien là tout le mystère du Mégacéros : aussi fascinant soit-il, sa présence dans le quotidien et dans le monde spirituel des hommes de la Préhistoire n’en est pas moins des plus discrètes…. Alors que cache cette présence en filigrane ? C’est ce que nous vous invitons à savoir, en nous suivant dans ce voyage dans le temps, qui nous conduira au temps de la dernière glaciation qu'a connu notre planète Terre.
One of the objectives of the GDRE PREHISTOS created in 2007 is to look for cases of "debitage by extraction" on the European continent from the Paleolithic to the First Iron Age. We will thus be able to fill the gaps in our knowledge by first describing each case in technical and economic terms and by identifying new variants of this method. This debitage consists of selectively
extracting a defined portion from a piece of raw material in order to obtain blanks with standardized forms and dimensions. It is a major invention in the working of osseous materials and it is conceptually similar to the laminar debitage procedure (Averbouh 2000 p. 154; Goutas 2009) in stone working in that it allows blanks of a similar shape, artificial and standardized, to be produced. The "baguette", whose shape is close to that of blades, is the best known of these blanks. This capacity to produce series of
blanks with sometimes similar morphology and then finished objects lead to the standardized mass productions that characterize
the evolution of some categories of objects, such as projectile points. This debitage by extraction appears globally during the first
half of the Upper Paleolithic (being present in the Early Gravettian of western Europe, Goutas 2004). The aim of our presentation is to give an overview of different cases identified those last years for the Upper Paleolithic to the Mesolithic, especially in Europe.
Session: A11a The chronology of Palaeolithic
cave art: new data, new debates Commission on Prehistoric art Commission on Upper Palaeolithic of the Western Eurasia
Commission on Archaeological Methods and Theory: Formalization, Quantification, Mathematics and Computerization (Organizers: Roberto Ontañón, Pilar Utri
la, Marcel Otte, Tom Higham.)
regroupe les résultats de travaux inédits ou récents sur le Gravettien en France et dans les pays limitrophes
(sud de l’Allemagne, piémont pyrénéen espagnol et Italie). L’objectif de cette manifestation était de mettre
en valeur les nouveaux axes forts de la recherche sur cette période majeure du Paléolithique supérieur. Au
cours de ces trois journées, qui ont réuni différents acteurs de la recherche (chercheurs confirmés, jeunes
chercheurs et étudiants), l’accent a été mis sur les études récentes et sur les nouvelles fouilles archéologiques
qui ont apporté des éléments de discussion permettant de relancer le débat sur l’identité des groupes gravettiens
et, plus largement, sur la définition du Gravettien en tant que technocomplexe homogène et
paneuropéen.
Un des objectifs de cette rencontre était d’accorder une large place aux travaux universitaires
réalisés dans le cadre de masters et surtout de doctorats ou de postdoctorats, souvent très innovants et qui
contribuent, en première ligne, à la recherche des laboratoires. À partir de cet état des lieux, il a été possible
de mettre en lumière aussi bien les progrès récents que les lacunes qui restent à combler.
La première partie du volume est consacrée aux économies gravettiennes. Les questions relatives à la
gestion, l’acquisition et l’exploitation des ressources minérales et animales dans une perspective de
fabrication
et de consommation y sont traitées.
La deuxième partie de l’ouvrage aborde plus particulièrement les problématiques liées à la
chronologie
et à la sériation du Gravettien. Dans la mesure du possible, les nouveaux résultats ont été
confrontés aux anciens modèles hérités d’une historiographie longue et complexe.
La troisième partie traite des « identités gravettiennes » au sens large, à la fois à travers des nouvelles
données de l’anthropologie physique, des pratiques funéraires, artistiques et des caractères identitaires des
productions techniques.
Enfin, cet ouvrage s’achève sur les actualités de terrain, la quatrième et dernière partie traitant des
nouvelles données de fouilles, terreau incontournable du renouvellement de nos connaissances sur le
Gravettien.
The organizers :
Aline AVERBOUH (CNRS, UMR 7209 Archéozoologie, Archéobotanique : Sociétés, Pratiques et Environnement. Muséum national d' Histoire naturelle. France and GDRE PREHISTOS).
José-Miguel TEJERO (CNRS, UMR 7041 Ethnologie Préhistorique Nanterre, France ; SERP Universidad de Barcelona & GDRE PREHISTOS).
Nejma GOUTAS (CNRS UMR 7041 Ethnologie Préhistorique Nanterre, France and GDRE PREHISTOS).
Marianne CHRISTENSEN (Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 7041 - Ethnologie Préhistorique, France and GDRE PREHISTOS).
Nous nous intéressons aux modalités de circulation des savoir-faire et des objets techniques – à l’état de matières premières, d’ébauches ou de produits finis – dans les sociétés non industrielles, y compris les sociétés sans écriture passées ou présentes. Ces transmissions peuvent s’opérer d’un groupe voisin à un autre, par emprunt ou diffusion, mais aussi d’une génération à l’autre. De plus, les techniques font l’objet d’adaptation à des besoins différents ou de perfectionnements. Enfin, les circulations peuvent marquer des arrêts. Ce sont les arythmies mises en évidence par Jean Guilaine au Néolithique. En étudiant des cas concrets, nous examinerons ce que l’on peut percevoir de ces différentes modalités, à partir des traces matérielles et éventuellement des sources archéologiques disponibles. Nous verrons les difficultés que rencontrent l’archéologue pour reconnaître ces transferts, plus faciles à appréhender en contexte anthropologique actuel.
Dans le cadre de cette communication, nous nous intéresserons cependant exclusivement aux occupations de l’Aurignacien archaïque, identifiées au sein de plusieurs subdivisions des ensembles C 4d1 (secteur « Fouille principale ») et C 4III (secteur « Coupe »). Les études engagées attestent l’homogénéité d’un abondant mobilier archéologique ayant trait à presque toutes les sphères d’activité (faune, industrie lithique et osseuse, éléments de parure, oxydes…). Les données relatives à la faune mettent en évidence un spectre faunique diversifié mais fortement dominé par le Cheval. Malgré cette relative homogénéité, les associations fauniques varient quelque peu entre les différentes subdivisions identifiées à la fouille. La chasse, essentiellement tournée vers l’abattage de chevaux adultes, témoigne de stratégies de prédation à haut rendement nutritif. Le transport des carcasses semble avoir été dicté par l’économie d’énergie avec une introduction de la viande sous forme de quartier comme en témoigne le très faible nombre d’éléments de bas de pattes.
Nous disposons, en outre, de nouveaux éléments de caractérisation et de réflexion concernant le travail des matières osseuses à l’Aurignacien archaïque, dans un contexte de recherche où ce type d’industrie reste encore très méconnu
et est généralement considéré comme excessivement pauvre. Or, depuis 2005, plus de 25 pièces rattachables à ce faciès ont été découvertes ce qui, au vu de la superficie fouillée (quelques m²), est loin d’être anecdotique (soit ~ 25 % du total de l’industrie osseuse découverte depuis 2000). La confrontation des données relatives à la faune et à l’industrie osseuse nous conduira à poser un certain nombre de réflexions sur l’origine des ressources
exploitées, leurs modes d’acquisition et de transformation. Nous nous interrogerons notamment sur la façon dont ces deux sphères d’activité, étroitement liées, se sont structurées l’une par rapport à l’autre. Ceci nous conduira à discuter des activités qui ont pris place dans la grotte à l’Aurignacien archaïque et de la façon dont les occupants ont appréhendé et exploité leur
environnement.